Ce memorandum confidentiel a été adressé au Conseil de sécurité de l'ONU par le chef des opérations humanitaires Hervé Ladsous.
Si les choses tournent vraiment mal, la violence atteindra "une ampleur dépassant les capacités de protection des Nations unies", qui devront alors compter sur l'intervention des Etats membres.
"La protection des civils sera limitée à quelques zones dans Bujumbura même s'il est fort probable que les civils seront menacés dans tout le pays", note le document.
L'ONU mal équipée
Même si les Casques bleus sont autorisés à utiliser la force pour se défendre et protéger les civils, explique Hervé Ladsous, "les Nations unies sont mal équipées pour monter le type d'opération qui pourrait être requis aux termes du scénario 3", c'est-à-dire en cas de génocide.
afp/kkub
Les deux scénarios les moins pires
Dans un 1er scénario, la violence reste "sporadique et d'intensité faible" et un processus politique se poursuit, de même que des efforts pour déployer une force de l'Union africaine.
Dans le 2ème scénario, le sécurité "se dégrade de manière importante" dans le pays, il n'y a "pas de processus politique crédible" et la force africaine ne parvient pas à se déployer.