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L'ONU mal préparée face à un potentiel génocide au Burundi

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat. [EPA/Keystone - Dai Kurokawa]
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril du président Pierre Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat. - [EPA/Keystone - Dai Kurokawa]
L'ONU envisage trois scénarios en cas de dérapage de la crise au Burundi mais reconnaît ne pas avoir les moyens de protéger efficacement les civils en cas de génocide, selon un document interne.

Ce memorandum confidentiel a été adressé au Conseil de sécurité de l'ONU par le chef des opérations humanitaires Hervé Ladsous.

Si les choses tournent vraiment mal, la violence atteindra "une ampleur dépassant les capacités de protection des Nations unies", qui devront alors compter sur l'intervention des Etats membres.

"La protection des civils sera limitée à quelques zones dans Bujumbura même s'il est fort probable que les civils seront menacés dans tout le pays", note le document.

L'ONU mal équipée

Même si les Casques bleus sont autorisés à utiliser la force pour se défendre et protéger les civils, explique Hervé Ladsous, "les Nations unies sont mal équipées pour monter le type d'opération qui pourrait être requis aux termes du scénario 3", c'est-à-dire en cas de génocide.

afp/kkub

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Les deux scénarios les moins pires

Dans un 1er scénario, la violence reste "sporadique et d'intensité faible" et un processus politique se poursuit, de même que des efforts pour déployer une force de l'Union africaine.

Dans le 2ème scénario, le sécurité "se dégrade de manière importante" dans le pays, il n'y a "pas de processus politique crédible" et la force africaine ne parvient pas à se déployer.