"C'est un jour important", a déclaré à Genève Rick Brennan, directeur de la gestion des risques d'urgence à l'OMS.
Après le Sierra Leone début novembre et la Guinée fin décembre, c'est le Liberia qui a dépassé le délai de 42 jours - le double de la durée maximale d'incubation de la maladie - nécessaire pour être déclaré exempt du virus.
Le dernier cas parmi la population libérienne avait été détecté fin novembre.
Ban Ki-moon reste prudent
Mercredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a toutefois mis en garde l'Assemblée générale des Nations unies contre les risques de résurgence de l'épidémie d'Ebola.
Le secrétaire général prenait en exemple le Liberia qui a connu deux nouveaux cas après avoir été sorti plusieurs fois de la zone épidémique durant 2015.
Ban Ki-moon a toutefois déclaré que "l'ampleur et la fréquence de ces flambées devraient décroître avec le temps". Il met également en avant la nécessité de tirer les leçons de la crise en précisant que "des défis importants subsistent".
ats/sey
La plus grave épidémie depuis 40 ans
L'annonce jeudi, par l'OMS, de la fin de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest marque la fin de la plus grave épidémie depuis l'identification du virus il y a 40 ans.
L'épidémie avait débuté fin 2013 au Sierra Leone et a fait 11'315 morts pour 28'637 personnes infectées sur l'ensemble des trois pays touchés, le Sierra Leone, la Guinée et le Libéria,
Une mobilisation saluée
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rendu hommage, mercredi, devant l'assemblée générale des Nations unies, aux dirigeants des pays touchés par l'épidémie d'Ebola.
Il a également salué la mobilisation de l'ONU qui a mis, pour la première fois de son histoire, en place un moyen de lutte contre une maladie.
Ban Ki-moon ajoute qu'il faut désormais renforcer les structures médicales et sanitaires nationales et assurer le suivi des quelque 10'000 personnes infectées puis soignées en Afrique de l'Ouest.