Après le premier convoi humanitaire arrivé lundi, 44 camions remplis de nourriture et de médicaments sont parvenus à Madaya, à une quarantaine de kilomètres de Damas.
"La priorité est d'apporter de la farine et des produits sanitaires" aux quelque 42'000 habitants, selon un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Plusieurs nutritionnistes ont aussi pu entrer à Madaya pour "traiter les patients sur place et examiner la gravité de leur état", selon Rana Sidani, de l'Organisation mondiale de la santé. Un troisième convoi d'aide devrait suivre "dans les prochains jours", selon l'ONU.
"Crime de guerre"
"Soyons clairs: utiliser la famine comme arme de guerre est un crime de guerre", a dit le patron de l'ONU Ban Ki-moon en évoquant le sort de Madaya et d'autres localités assiégées en Syrie.
Il a souligné que le régime comme les groupes armées d'opposition "se rendent coupables de cela et d'autres atrocités interdites par les lois humanitaires internationales".
agences/hend
Symbole de souffrance
Madaya, localité rebelle coupée du monde depuis six mois par l'armée, est devenue le symbole des souffrances de la population civile en Syrie. Paris, Londres et Washington ont demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour réclamer la levée des sièges des villes dans ce pays en guerre.
400'000 personnes assiégées
Selon le CICR, 400'000 personnes vivent assiégées en Syrie, où la guerre civile a fait depuis mars 2011 plus de 260'000 morts et poussé des millions de personnes à la fuite.