Après la confirmation du respect par l'Iran de ses engagements concernant la réduction de son programme nucléaire dans le cadre de l'accord conclu en juillet dernier, la République islamique est sortie samedi de plusieurs années d'isolement économique avec la levée par la communauté internationale des sanctions qui lui avaient été imposées.
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"L'accord nucléaire est une opportunité que nous devrions utiliser pour développer le pays, améliorer le bien-être de la nation et créer stabilité et sécurité dans la région", a déclaré Hassan Rohani, qui présentait au Parlement le projet de budget pour la prochaine année fiscale iranienne qui commence le 21 mars.
Couper le "cordon ombilical" avec le pétrole
Alors que plusieurs milliards de dollars d'avoirs iraniens qui avaient été gelés doivent maintenant être rendus disponibles et que le pays s'apprête à accueillir de nombreux investisseurs, le président a évoqué un "tournant" pour les 80 millions d'Iraniens.
Le président Rohani a déclaré que le pays comptait attirer 30 à 50 milliards de dollars d'investissements étrangers dans les cinq prochaines années pour porter sa croissance à 8% alors qu'elle est actuellement autour de zéro.
L'entrée en vigueur de l'accord, conjuguée avec le reflux des cours du pétrole, est la meilleure raison de couper "le cordon ombilical" avec l'or noir, a-t-il fait valoir.
Le baril de Brent a fini à moins de 29 dollars vendredi et pourrait encore baisser. L'Iran est prêt à relever ses exportations de pétrole brut de 500'000 barils par jour, a annoncé le vice-ministre iranien du Pétrole.
Par ailleurs, Téhéran fait savoir son intention d'acheter 114 avions civils à Airbus.
reuters/vtom
Chute des Bourses des monarchies pétrolières
Les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont fortement chuté dimanche, les places de Dubaï et du Qatar cédant chacune 6%, plombées par la baisse des prix du brut et la perspective du retour de l'Iran sur le marché.
La Bourse saoudienne a cédé 6,5%, celle d'Abou Dhabi 4,5% et celle de Koweït 2,3%.