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Un accord octroie à la Russie des pouvoirs très étendus en Syrie

Un bombardier sur la base russe de Lattaquié en Syrie. [RTS - Isabelle Cornaz]
Un accord octroie à la Russie des pouvoirs très étendus en Syrie / Le 12h30 / 1 min. / le 18 janvier 2016
Les Russes peuvent utiliser leur base militaire syrienne de Lattaquié pour une durée indéterminée et en toute immunité, selon un accord signé l'été dernier et publié récemment par Moscou.

Le texte a été signé entre Moscou et Damas le 26 août 2015, soit plus d’un mois avant le début des opérations milliaires russes en Syrie. Il a été publié tout récemment sur un site du gouvernement russe.

On y découvre que la Russie bénéfice de pouvoirs très étendus sur sa base militaire près de Lattaquié - une sorte de carte blanche. L’aérodrome est prêté gratuitement par la Syrie. L’accord ne précise pas le nombre de militaires russes qui s’y trouvent et l’aviation russe peut y apporter le matériel et l’armement qu'elle souhaite, sans aucun contrôle côté syrien.

Immunité pour les soldats russes

En revanche, aucun représentant des autorités syriennes n’a le droit de pénétrer dans ce territoire sans l’accord des Russes. Les militaires présents sur cette base bénéficient sur sol syrien d’une immunité équivalente à celles des diplomates. D’ailleurs, si un dommage est causé par l’activité des militaires russes, c’est Damas qui devra régler le problème en cas de griefs, dit le texte - y compris si c’est une tierce personne qui est lésée.

L’accord indique de manière assez générale le but de la présence russe: le maintien de la paix et de la stabilité dans la région et la lutte contre le terrorisme. Cette présence a un caractère défensif et n’est pas dirigée contre d’autres gouvernements, précise encore le document.

L'accord est de durée indéterminée. Mais en période de paix, la Russie n’aura pas forcément intérêt à conserver cette base militaire active en plus du point de ravitaillement et de réparation qu'elle possède à Tartous, compte-tenu des coûts de maintien d'une base militaire.

Isabelle Cornaz/oang

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