La Mission de l'ONU au Soudan du Sud, la MINUSS, a recensé 201'257 personnes réfugiées sur l'une de ses bases de six localités du pays, dont deux dans la capitale Juba.
Malgré un accord de paix signé fin août, ces chiffres sont parmi les plus élevés enregistrés depuis le début de la guerre civile en décembre 2013. Ils rejoignent le pic d'août 2015 (201'911).
Une situation qui empire
Plus de 122'000 individus s'entassent dans le seul camp de Bentiu, capitale de l'Etat pétrolier d'Unité au nord du pays. Et près de 48'000 personnes se trouvent dans celui de Malakal, capitale de l'autre Etat pétrolier du Haut-Nil au nord-est. Unité et Haut-Nil sont les principaux champs de bataille du conflit.
Cet afflux de civils vers les bases de l'ONU, ces dernières semaines, montre que la situation sur le terrain continue d'empirer malgré l'accord de paix signé par le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, dont les forces s'affrontent depuis deux ans.
ats/hend
Conditions déplorables
En octobre, des experts de l'ONU ont mis en garde contre "un risque concret de famine", en cas de poursuite des combats dans certaines zones inaccessibles aux agences humanitaires. De l'aide a depuis pu être distribuée, mais les conditions de vie continuent d'y être extrêmement difficiles.
Plus de 2,2 millions de personnes ont été chassées de chez elles.