L'organisation de défense des droits de l'homme a appelé mardi l'industrie électronique et automobile à faire preuve de vigilance dans ses approvisionnements en cobalt.
A l'issue d'une enquête menée auprès de 16 multinationales, comme Apple, Daimler, Lenovo, Microsoft ou Samsung, Amnesty International affirme que ces sociétés, dans l'ensemble, sont incapables de déterminer l'origine du cobalt utilisé dans leurs batteries en lithium-ion provenant de fournisseurs chinois. Les batteries en lithium se retrouvent dans la plupart des téléphones ou des ordinateurs portables.
Un des plus grands producteurs de cobalt
La République démocratique du Congo assure à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de cobalt.
Des dizaines de milliers de mineurs clandestins, dont beaucoup d'enfants, travaillent dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorables. Ils risquent leur vie pour une rémunération dérisoire dans des galeries creusées avec des outils rudimentaires.
agences/ctr
Une loi sur les minerais "du sang"
Pour éviter que des firmes ne financent indirectement les conflits en RDC, une loi américaine sur ces minerais dits "du sang" entrée en vigueur en 2014 impose aux sociétés cotées aux Etats-Unis de divulguer aux autorités de régulation boursière si elles emploient ces matières premières, et de leur notifier si elles ont utilisé de tels matériaux extraits de la RDC ou de ses neuf pays voisins.
Dans un rapport publié en avril 2015 avec l'ONG Global Witness, Amnesty International accusait les grandes entreprises américaines de négliger leurs obligations découlant de cette loi.