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La Tunisie face à une nouvelle vague de grogne sociale

La révolution tunisienne. [AFP - Fethi Belaïd]
Escalade des tensions dans la région de Kasserine en Tunisie / Le 12h30 / 1 min. / le 21 janvier 2016
La police tunisienne a dispersé jeudi plusieurs centaines de manifestants qui voulaient s'en prendre à des bâtiments officiels dans plusieurs villes du pays au troisième jour de protestations dénonçant le chômage.

Plusieurs milliers de jeunes Tunisiens ont manifesté devant les bureaux de la préfecture à Kasserine, ville défavorisée du centre du pays, où le mouvement de protestation a débuté après le suicide d'un homme qui se serait vu refuser un emploi dans la fonction publique.

Les forces de l'ordre sont également intervenues dans les villes de Jamdouba, Beja et Skira, ainsi qu'à Sidi Bouzid où les protestataires scandaient "du travail ou une autre révolution", selon des témoins et les médias locaux.

Un policier a été tué mercredi après avoir été attaqué par des manifestants réclamant du travail à Feriana située au sud de Kasserine, dans le centre-ouest du pays, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Taux de chômage élevé

Le gouvernement tunisien a annoncé mercredi qu'il allait embaucher plus de 6000 jeunes actuellement au chômage à Kasserine et lancer des projets de construction.

La "révolution de jasmin", qui a donné le coup d'envoi du printemps arabe, était partie des émeutes ayant suivi la mort, en 2011, de Mohamed Bouazizi, un vendeur ambulant qui s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid. Ce geste avait déclenché un soulèvement populaire et la chute de la dictature de Ben Ali.

Le taux de chômage en Tunisie a atteint 15,3% de la population active à la fin 2015, contre 12% en 2010. Les attentats islamistes qui ont frappé le pays l'an dernier ont pesé sur l'économie, en particulier sur le secteur touristique.

reuters/afp/mre

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