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L'Espagne se rapproche d'un gouvernement de coalition de gauche

Le PSOE de Pedro Sanchez (à gauche) et Podemos se sont rapprochés. [Sergio Perez]
Le PSOE de Pedro Sanchez (à gauche) et Podemos se sont rapprochés. - [Sergio Perez]
Pablo Iglesias, chef du parti anti-austérité espagnol Podemos, a proposé vendredi de former un gouvernement avec le Parti socialiste. Ces déclarations rapprochent la gauche du pouvoir en Espagne.

Pablo Iglesias a annoncé avoir fait part au roi Felipe VI de sa volonté "de former un gouvernement avec le Parti socialiste (PSOE) et Izquierda unida (IU)".

De son côté, le leader du PSOE, Pedro Sanchez, a déclaré vendredi qu'il ferait tout son possible pour constituer un gouvernement des "forces progressistes" si le Premier ministre sortant Mario Rajoy n'obtenait pas la confiance du parlement (voir encadré).

Il a cependant souligné qu'il fallait d'abord parler de "programme" et de "politiques" tout en affirmant que "ni les électeurs de Podemos ni les socialistes ne comprendraient que nous ne nous entendions pas".

Le référendum catalan mis de côté

L'offre de Podemos semble plus réalisable depuis que le parti n'a plus présenté comme indispensable l'organisation d'un référendum d'autodétermination en Catalogne, catégoriquement rejeté par les socialistes.

La formation d'un gouvernement de gauche dépendra du soutien des formations indépendantistes catalanes ou basques dans le cas où les libéraux de Ciudadanos soutiendraient activement le PP.

reuters/afp/mre

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Mission quasi-impossible pour Rajoy

Mariano Rajoy risque fortement de ne pas obtenir l'investiture, la plupart des autres partis ayant fait savoir qu'ils lui refuseraient la confiance.

Le PP ne peut en effet pour l'instant pas compter sur les libéraux de Ciudadanos, qui privilégient l'abstention.

Un tel refus ouvrirait une période de deux mois pour tenter de former un autre gouvernement. La tâche serait alors confiée à Pedro Sanchez.

Les conditions de Podemos

Comme condition à l'alliance avec les socialistes, Pablo Iglesias a exigé l'entrée au gouvernement de son parti et d'Izquierda unida, et des postes clefs, comme les Affaires étrangères ou un nouveau ministère des "plurinationalités".

Il a souhaité l'adoption urgente de mesures sociales, notamment pour freiner les expulsions de logements de particuliers surendettés et prendre en charge les très nombreux chômeurs en fin de droits. Il a également souhaité des mesures de lutte contre la corruption, une réforme de la justice et du système électoral.

Pablo Iglesias a précisé que s'il était au gouvernement, l'Espagne honorerait sa dette mais qu'il faudrait "réduire le déficit à un rythme plus lent".