Les nouvelles victimes retrouvées ont péri dans le chavirage de leur bateau au large de l'îlot de Kalolimnos, qui a jusque là fait 34 morts, dont 11 enfants et 16 femmes. Les recherches se poursuivaient dans la zone, alors que selon les 26 rescapés, plusieurs dizaines de personnes se trouvaient à bord.
Sept autres personnes, six enfants et une femme, se sont noyées quand leur embarcation s'est échouée sur les côtes de Farmakonissi, plus au nord. Les 48 rescapés n'ont pas fait état de disparus.
Les gardes-côtes turcs ont de leur côté repêché les corps de trois enfants après un troisième naufrage au large de Didim, selon l'agence de presse Dogan.
L'hiver rend les traversées plus risquées
Cette série noire est l'une des plus meurtrières depuis le début en 2015 de l'afflux en Europe de personnes fuyant guerres et misère, via les côtes turques puis les îles grecques.
Les autorités grecques et les humanitaires mettaient en garde depuis des semaines contre le risque croissant encouru lors de ces traversées par réfugiés et migrants, du fait de l'arrivée de l'hiver.
afp/mre
Déjà plus de morts qu'en janvier 2015
Avant même la découverte des 20 nouveaux corps, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déploré "un record de morts de migrants et réfugiés en Méditerranée en janvier 2016 par rapport aux mois de janvier 2015 et 2014", avec au moins à 119 personnes.
Ce chiffre est "plus élevé que le nombre total des victimes en janvier 2015 (82 morts) et en janvier 2014 (12)".
Malgré les conditions météorologiques hivernales, les arrivées sur les îles grecques de migrants à bord d'embarcations de fortune en provenance des côtés turques et à destination de l'Europe occidentale se poursuivent sans faiblir depuis le début de l'année.
Depuis le début de l'année, l'OIM a dénombré 36'000 arrivées sur les îles grecques. Seuls quelques centaines sont passés par la Méditerranée dans le même temps.