"On s'arrêtera cette année avec 37'500 demandes d'asile. Selon les prévisions, ça devrait être le cas avant l'été", a déclaré Johanna Mikl-Leitner, ministre de l'Intérieur, dimanche à l'édition dominicale du quotidien allemand Die Welt.
L'Autriche va maintenant examiner la solution suivante, "c'est-à-dire, si nous devons encore accepter les demandes au-dessus du plafond ou si nous pouvons refouler directement à la frontière les réfugiés dans les pays voisins sûrs", a-t-elle ajouté.
Pays attractif
"Nous devons revenir à la racine du droit d'asile. Ce que nous vivons actuellement n'a rien à voir avec la recherche de protection, mais avec la recherche du pays le plus attractif économiquement", a-t-elle estimé.
"Nous ne pouvons accueillir en Autriche tous les demandeurs d'asile", a justifié le chancelier social-démocrate Werner Faymann en présentant cette valeur "indicative" sur laquelle s'est accordé le gouvernement de coalition au pouvoir à Vienne, laquelle sera dégressive jusqu'en 2019.
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ats/sbad
L'Allemagne fâchée
L'annonce autrichienne a été peu appréciée en Allemagne. Dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a confié qu'il avait dû "prendre un peu d'air" en apprenant cette décision qui n'avait "pas été prise de façon très concertée".
Vendredi, le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, avait affirmé dans un entretien au quotidien allemand Bild que son pays avait voulu lancer "un appel à Bruxelles" pour que l'Europe se réveille, en décidant unilatéralement d'un plafond d'accueil des migrants.