L'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter, a remis lundi au Premier ministre des propositions qui serviront de base à la réforme que présentera la ministre du Travail, Myriam El Khomri, le 9 mars prochain en conseil des ministres.
"La dérogation à la durée légale du temps de travail à 35 heures n'est plus une transgression", a déclaré Manuel Valls lors d'un discours à cette occasion.
Pas de ratio dévoilé
Déterminé à "déverrouiller" les 35 heures, le chef du gouvernement a dit qu'il n'est pas question de les remettre en cause, ce que réclame notamment le Medef. Manuel Valls a estimé que les heures supplémentaires devaient "être rémunérées différemment", sans indiquer le futur ratio applicable.
La loi prévoit actuellement une majoration de 25% des heures supplémentaires pour les huit premières heures et 50% au-delà. Ce taux peut toutefois être abaissé jusqu'à 10% par accord de branche.
reu/vtom
Désaccord au sein du gouvernement
La réforme du temps de travail fait débat jusqu'au sein du gouvernement, où le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a pris des positions différentes de celles de sa collègue du Travail.
Myriam El Khomri a affirmé la semaine dernière que le gouvernement maintiendrait le taux plancher de majoration des heures supplémentaires à 10%.
Son collègue de l'Economie, Emmanuel Macron, demande, lui, que les heures supplémentaires ne soient plus obligatoirement majorées.