"Actuellement, ces mesures temporaires ne peuvent être prises que pour six mois. Mais l'afflux sans précédent de demandeurs d'asile, qui a forcé certains Etats membres à prendre ces mesures au niveau national, ne s'est pas tari", a déclaré le ministre néerlandais de l'Immigration, Klaas Dijkhoff, à l'issue d'une réunion à Amsterdam.
"Les Etats membres ont donc invité la Commission à préparer les bases légales et pratiques pour la poursuite des mesures provisoires (de contrôle aux frontières), aux termes de l'article 26 du code de Schengen", a-t-il ajouté.
Pressions sur la Grèce
D'après la réglementation de Schengen, les vérifications temporaires aux frontières internes peuvent être prolongées pour une période de deux années maximum.
Pour que cette disposition soit appliquée, les Etats de l'UE doivent être d'accord pour dire que des "insuffisances graves et persistantes" dans les contrôles aux frontières extérieures de Schengen mettent en péril l'existence même de l'UE.
A Amsterdam, les ministres ont également mis la pression sur la Grèce, fermement invitée à faire plus pour contrôler l'arrivée de migrants sur son sol et menacée par certains pays d'être exclue de l'espace Schengen.
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reu/vtom
Six pays ont rétabli des contrôles
L'espace Schengen de libre circulation en Europe rassemble 26 Etats, dont 22 sont membres de l'UE.
Six pays ont décidé de rétablir momentanément des contrôles à leurs frontières. Il s'agit de l'Allemagne, de l'Autriche, de la France, du Danemark, de la Suède et de la Norvège.
Ces contrôles peuvent rester en place jusqu'en mai.