La Commission européenne s'est dite prête mardi à toutes les éventualités pour tenter de maîtriser les flux (lire: L'Europe envisage "toutes les éventualités" par rapport à Schengen): "Tous les facteurs d'attrait ont disparu avec des législations très restrictives qui sont mises en place dans un certain nombre de pays, ainsi que les contrôles aux frontières", a expliqué Vincent Cochetel, directeurs du Haut Commissariat aux réfugiés, sur les ondes de la RTS mercredi.
Ces mesures marqueraient un changement d'attitude de la part de l'Europe face à l'afflux des réfugiés: "L'Europe ne peut pas se permettre de faire face à la même crise que l'an dernier. Nous avons eu 45'000 arrivées sur les îles grecques depuis le début de l'année (2016), donc la crise n'est pas résolue", a-t-il expliqué dans le Journal du matin.
"Il faut un mouvement ordonné"
Vincent Cochetel appelle au soutien de la Grèce: "Le territoire grec ne peut pas contenir toute la pression (exercée par les flux de réfugiés). Au total, 49% des gens qui sont arrivés au mois de janvier en Grèce sont syriens, 29% sont afghans, 14% sont irakiens. Le reste concerne des migrants économiques."
Les mouvements migratoires vers l'Europe doivent être ordonnés, insiste le directeur du HCR pour l'Europe: "La solidarité financière c'est une chose, mais il faut aussi partager les personnes qui ont besoin de protection internationale (...) On a le choix entre un chaos comme on a eu l'an dernier et un mouvement contrôlé avec les réinstallations, les relocalisations et les réunions de familles".
hend