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"Tous les facteurs d'attrait en Europe pour les réfugiés ont disparu"

Vincent Cochetel, directeur Europe du HCR. [AP/Keystone - Noemi Bruzak]
L'UE veut prolonger les contrôles aux frontières dans l'espace Schengen / Le Journal du matin / 5 min. / le 27 janvier 2016
Contrôles aux frontières et législations de plus en plus restrictives, l'attrait de l'Europe comme terre d'accueil aurait disparu, selon Vincent Cochetel, directeur du HCR pour l'Europe.

La Commission européenne s'est dite prête mardi à toutes les éventualités pour tenter de maîtriser les flux (lire: L'Europe envisage "toutes les éventualités" par rapport à Schengen): "Tous les facteurs d'attrait ont disparu avec des législations très restrictives qui sont mises en place dans un certain nombre de pays, ainsi que les contrôles aux frontières", a expliqué Vincent Cochetel, directeurs du Haut Commissariat aux réfugiés, sur les ondes de la RTS mercredi.

Ces mesures marqueraient un changement d'attitude de la part de l'Europe face à l'afflux des réfugiés: "L'Europe ne peut pas se permettre de faire face à la même crise que l'an dernier. Nous avons eu 45'000 arrivées sur les îles grecques depuis le début de l'année (2016), donc la crise n'est pas résolue", a-t-il expliqué dans le Journal du matin.

"Il faut un mouvement ordonné"

Vincent Cochetel appelle au soutien de la Grèce: "Le territoire grec ne peut pas contenir toute la pression (exercée par les flux de réfugiés). Au total, 49% des gens qui sont arrivés au mois de janvier en Grèce sont syriens, 29% sont afghans, 14% sont irakiens. Le reste concerne des migrants économiques."

Les mouvements migratoires vers l'Europe doivent être ordonnés, insiste le directeur du HCR pour l'Europe: "La solidarité financière c'est une chose, mais il faut aussi partager les personnes qui ont besoin de protection internationale (...) On a le choix entre un chaos comme on a eu l'an dernier et un mouvement contrôlé avec les réinstallations, les relocalisations et les réunions de familles".

hend

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