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La Syrie a ignoré 75% des requêtes humanitaires de l'ONU en 2015

Des équipes du Croissant-rouge syrien amenant de l'aide humanitaire dans un quartier d'Alep. [EPA]
Des équipes du Croissant Rouge syrien amenant de l'aide humanitaire dans un quartier d'Alep. - [EPA]
Le gouvernement syrien n'a pas répondu à 75% des requêtes de l'ONU sur les besoins humanitaires des zones isolées ou assiégées, a déploré mercredi le secrétaire adjoint aux affaires humanitaires.

Les Nations unies ont adressé à Damas 113 demandes d'autorisation pour des convois humanitaires en 2015. Mais 10% seulement ont donné lieu à des distributions, a indiqué Stephen O'Brien devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Un autre dixième a fait l'objet d'accords de principe, mais les missions n'ont pu être menées à bien faute d'une autorisation définitive ou d'accord de libre-circulation, et à cause de l'insécurité. Au total, 75% des demandes sont restées lettre morte.

13,5 millions de bénéficiaires potentiels

"Les conséquences sur le terrain sont tangibles: en 2013, nous sommes venus en aide à 2,9 millions de personnes (...), mais seulement à 620'000" en 2015, a-t-il déploré.

"De plus en plus de gens sont hors d'atteinte à mesure que le conflit s'intensifie et que les fronts se rapprochent", a ajouté Stephen O'Brien. Selon l'ONU, 13,5 millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire. Le nombre de personnes vivant dans des zones isolées ou assiégées est estimé à plus de quatre millions.

agences/jvia

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L'opposition reporte sa décision sur les pourparlers de Genève

Des groupes clés de l'opposition syrienne ont reporté à jeudi leur décision sur une participation à des pourparlers de paix prévus vendredi à Genève, disant attendre une réponse de l'ONU à leurs demandes liées aux participants et aux questions humanitaires.

Le Haut comité des négociations (HCN), instance qui représentera à Genève les principaux groupes politiques et armés de l'opposition syrienne, a annoncé mercredi le report de sa réponse à l'invitation de l'ONU pour participer aux négociations indirectes avec le régime de Bachar al-Assad.