Le texte a été présenté la semaine dernière au Parlement et devrait faire l'objet d'un vote en février, mais le gouvernement est lui-même profondément divisé sur cette question (lire encadré) et les adversaires du "mariage pour tous" espèrent donc le faire reculer, comme cela a été le cas à plusieurs reprises par le passé.
Les manifestants ont été acheminés en bus et en train de toute l'Italie pour participer à la manifestation au cirque Maxime, l'ancien champ de course de Rome. Ils étaient toutefois moins nombreux que prévu, selon des journalistes sur place.
"Les enfants ont besoin d'un père et d'une mère"
"Nous exigeons que la loi soit retirée, ni plus ni moins", a déclaré un des organisateurs, Simone Pillon, particulièrement hostile à une clause permettant l'adoption par un homosexuel de l'enfant biologique de son partenaire.
"Nous ne pouvons pas accepter que des enfants paient le prix du caprice des adultes. Les enfants ont besoin d'un père et d'une mère", a-t-il affirmé.
Ce rassemblement fait suite à celui des partisans de la loi sur "l'union civile", qui avaient manifesté il y a une semaine pour soutenir le texte concernant les couples homosexuels comme hétérosexuels.
Le président du Conseil, Matteo Renzi, avait promis que la loi serait adoptée avant la fin de l'année dernière mais il s'est heurté à une résistance bien plus forte au sein de sa coalition gouvernementale que pour les autres réformes qu'il a entreprises.
afp/pym
La question divise les Italiens, y compris au gouvernement
Plusieurs responsables gouvernementaux, dont le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, membre du Nouveau Centre-droit, partenaire minoritaire de la coalition, ont participé samedi à la manifestation des opposants au projet.
Il y a une semaine, le pape François a rappelé l'opposition de l'Eglise catholique, toujours très influente en Italie, au principe du mariage pour tous, expliquant que la famille traditionnelle est "la famille que souhaite Dieu".
Selon les derniers sondages, 70% des Italiens pensent que les couples de même sexe doivent bénéficier d'une protection légale, notamment en matière d'héritage. Mais ils ne sont que 24% à se prononcer en faveur de l'adoption par les couples homosexuels.