L'opposition syrienne "satisfaite" de sa première rencontre à Genève
Le porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) a jugé son entretien avec l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura "très positif" en ce qui concerne les questions humanitaires.
Le HCN, représentatif de l'opposition syrienne à Genève, avait auparavant exclu de négocier avec Damas en l'absence de mesures concrètes dans le domaine humanitaire.
"La rencontre d'aujourd'hui a été très positive", a déclaré le porte-parole du HCN, créé le mois dernier en Arabie saoudite par des partis politiques et des groupes armés de l'opposition syrienne. "Les choses sont encourageantes et positives concernant les questions humanitaires. Il y aura une autre rencontre demain [lundi]".
"Il est important pour nous de voir arriver des vivres pour nos enfants qui meurent de faim", avait notamment déclaré lors d'un point presse "pré-négociations" Salem al-Meslet, membre de la délégation du HCN.
>> Extrait de son point presse à Genève :
"Promesses" de l'ONU
Salem al-Meslet a précisé que des assurances avaient été données au HCN par le négociateur Staffan de Mistura, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et d'autres ministres des Affaires étrangères.
Outre le régime de Bachar al-Assad, qui, selon lui, "recrute des terroristes pour combattre le peuple syrien, il a également montré du doigt l'Iran et la Russie, accusés "d'occuper la Syrie".
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reu/mo
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Damas juge l'opposition "pas sérieuse"
De son côté, Damas accuse l'opposition, qui a hésité plusieurs jours avant de rallier la Suisse pour participer aux pourparlers de paix à Genève, de ne pas être "sérieuse".
L'ambassadeur de la Syrie à l'ONU, Bachar al-Jaafari, qui mène la délégation du régime, a également affirmé que Damas souhaite la "fin du bain de sang" en Syrie, lors d'une conférence de presse.
La ville de Mouadamiya à nouveau assiégée
Sur le terrain, Mouadamiya, ville de Syrie située dans les faubourgs sud-ouest de Damas, est à nouveau assiégée par les forces gouvernementales, annoncent dimanche les Nations unies. Quelque 45'000 personnes de plus sont ainsi privées d'aide humanitaire et médicale.
La résolution 2254 adoptée le 18 décembre par le Conseil de sécurité de l'ONU demande l'autorisation d'acheminer l'aide humanitaire dans les zones assiégées. C'est également l'une des principales exigences de l'opposition, qui a exclu de négocier à Genève en l'absence d'amélioration sur ce point.
Le siège de Madaya, où plusieurs dizaines de personnes sont mortes de faim, a déjà valu de très vives condamnations au gouvernement syrien.