Quelque 390 députés de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) sont arrivés tôt lundi pour signer leur première feuille de présence, en haut des marches du parlement birman, dans la capitale administrative Naypyidaw.
Après une victoire écrasante en novembre 2015 aux premières élections libres depuis un quart de siècle, le parti d'Aung San Suu Kyi prend enfin les rênes du pouvoir.
"Nous allons travailler pour que les droits de l'Homme et la démocratie soient respectés et pour établir la paix", a déclaré Nyein Thit, député NLD, à son arrivée.
La nouvelle majorité a tout à apprendre
Tous savent que pèsent maintenant sur leurs épaules les immenses attentes d'une population qui fut cadenassée par les militaires quasiment depuis l'indépendance en 1948.
Seule une vingtaine de ces élus ont déjà une expérience parlementaire, dont Aung San Suu Kyi, qui passe de son statut de chef de l'opposition à celui de leader de la majorité parlementaire.
afp/ptur
Présidence écartée pour Aung San Suu Kyi
L'élection du président est la première tâche du nouveau parlement. En l'état actuel, Aung San Suu Kyi ne peut pas se présenter à ce poste en raison d'un article de la Constitution qui bloque l'accès à la magistrature suprême les personnes ayant des enfants de nationalité étrangère. Or ses deux enfants sont britanniques.
Pour l'instant, la NLD n'a pas précisé qui serait son candidat. Mais la dame de Rangoun a prévenu avant les élections qu'elle serait de toute façon "au-dessus du président".