Accueilli par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, le président cubain, arrivé samedi à Paris pour une visite privée d'abord, a eu droit aux honneurs militaires prévus pour les visites d'Etat, une première pour un président cubain.
Il a ensuite descendu en voiture les Champs-Elysées, pavoisés aux couleurs des deux pays. A l'exception de petits groupes de partisans du régime, très peu de personnes étaient présentes sur la célèbre avenue parisienne, dont les accès étaient bouclés par les forces de l'ordre.
Cet événement consacre néanmoins la normalisation des relations de La Havane avec l'Europe.
Raul Castro rencontrera dans l'après-midi le président socialiste François Hollande. Les deux dirigeants se retrouveront pour un entretien suivi de la signature d'une douzaine d'accords et d'une déclaration conjointe à la presse. Un dîner d'Etat clôturera la journée.
Les deux pays doivent notamment étudier les moyens de renforcer leurs échanges.
afp/jgal
Un voyage officiel inédit
Ce voyage officiel, inédit en Europe depuis que le président cubain de 84 ans a succédé à son frère aîné Fidel en 2006, fait suite à la visite de François Hollande à Cuba en mai 2015.
Le président français avait alors été le premier dirigeant occidental à se rendre à Cuba après le rapprochement spectaculaire entamé fin 2014 entre l'île et son vieil ennemi américain, concrétisé par la réouverture d'ambassades dans les deux pays l'été dernier.
La dernière visite à Paris d'un chef d'Etat cubain remonte à mars 1995, lorsque Fidel Castro avait été reçu par François Mitterrand. Il s'était rendu aux obsèques de l'ex-président français en janvier 1996.