Jorge Zelada, détenu depuis juillet 2015, aurait reçu des pots-de-vin dans le cadre d'un réseau d'enrichissement illicite qui a coûté deux milliards de dollars à Petrobras, selon les estimations du groupe public.
Il a été reconnu coupable d'avoir reçu près de 31 millions de dollars, avec d'autres complices, pour avoir "favorisé l'embauche de l'entreprise Vantage Drilling Corporation pour la location par Petrobras de son navire sonde Titanium Explorer, au coût de 1,8 milliard de dollars".
Comptes à Monaco et en Suisse
"Le contrat a été orienté de façon illicite vers Vantage Drilling Corporation en l'échange d'un paiement", selon le jugement.
Grâce aux informations apportées par les "repentis" collaborant avec les autorités en l'échange d'une réduction de peine, la justice a déjà identifié et gelé plus de 11 millions d'euros déposés à Monaco au nom de compagnies liées à Jorge Zelada, qui a travaillé pour Petrobras de 2008 à 2012. Elle lui a aussi découvert des comptes en Suisse.
afp/jvia
Trucage systèmatique
L'enquête sur Petrobras, lancée en 2014, a mis au jour un système de trucage systématique des marchés passés entre Petrobras et 16 entreprises, donnant lieu à des commissions de 1 à 3% sur chaque contrat dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.
Outre les directeurs de Petrobras, des élus du Parti des travailleurs (gauche au pouvoir) et de la coalition, les patrons des plus puissants groupes du bâtiments et des travaux publics du Brésil et le PDG de la banque BTG Pactual ont été incarcérés.