"Etre ou ne pas être ensemble, telle est la question", a lancé Donald Tusk sur Twitter en publiant ses "propositions pour un nouvel accord avec le Royaume-Uni dans l'Union européenne".
Donald Tusk a présenté un mécanisme de "sauvegarde" pour limiter pendant une période pouvant aller jusqu'à quatre ans, les aides sociales aux travailleurs migrants intra-européens qui s'installent sur le sol britannique, mais aussi dans les autres pays de l'UE.
Ce mécanisme pourrait être activé en cas "d'afflux d'une magnitude exceptionnelle de travailleurs d'autres Etats membres ".
En théorie, tous les pays de l'UE pourront recourir à cette "sauvegarde", mais la mesure semble taillée pour répondre à la demande la plus controversée du Premier ministre britannique David Cameron, soit limiter l'immigration de travailleurs européens, et en particulier ceux d'Europe de l'Est.
Pas de droit de veto
Donald Tusk a également présenté un "mécanisme" par lequel les neuf pays qui n'ont pas adopté l'euro peuvent faire part de leurs inquiétudes et recevoir "les assurances nécessaires" sur les décisions des dix-neuf autres Etats de l'UE qui utilisent la monnaie unique.
Cela "ne constitue toutefois pas un veto et ne pourra pas retarder des décisions urgentes" en cas de crise financière, a assuré le président du Conseil européen. Il a ajouté que les détails de sa mise en oeuvre doivent encore être évoqués.
Une première victoire
David Cameron a réagi aux propositions de Donald Tusk en déclarant sur Twitter qu'il s'agissait d'une première victoire politique et que ces propositions apportaient un "réel progrès" tout en soulignant qu'il y avait "encore du travail à faire".
Les eurosceptiques, y compris ceux du camp du Premier ministre, restent toutefois sur leur garde. Nigel Farage, leader du parti anti-immigration, s'est montré particulièrement virulent sur Twitter, qualifiant les propositions comme "pathétiques".
Un accord possible
Le Premier ministre britannique David Cameron espère trouver un accord avec les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE lors d'un sommet les 18 et 19 février à Bruxelles, ce qui lui permettrait d'organiser dès juin prochain un référendum sur le maintien ou non de son pays au sein de l'Union.
Un référendum qui pourrait avoir lieu au plus vite pour que David Cameron puisse se débarrasser d'un sujet qui accapare le débat politique britannique depuis fin mai 2015.
agences/sey