"S'il y a un échec à Genève, il n'y aura pas d'autre espoir pour la Syrie"
Invité sur le plateau du 19h30, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a insisté mardi sur la nécessité que les négociations à Genève aboutissent à un cessez-le-feu "après cinq ans d'une guerre horrible".
"L'échec est toujours possible, particulièrement après cinq ans d'une guerre horrible. Mais s'il y a un échec cette fois-ci, après déjà deux conférences à Genève pour la Syrie il n'y aura plus d'espoir", a déploré Staffan de Mistura.
Il a donc insisté sur la nécessité que les négociations de paix aboutissent. Et d'ajouter, qu'un cessez-le-feu était possible. "A l'ONU, nous voulons des résultats concrets".
L'émissaire de l'ONU a aussi relevé la peur pour la Russie, un des principaux acteurs dans ce conflit, de s'embourber dans une guerre comme en Afghanistan.
L'opposition refuse de participer à une réunion
Mardi, les négociations semblaient piétiner à Genève. L'opposition syrienne a en effet décidé de ne pas participer à une réunion prévue à Genève avec l'émissaire de l'ONU, pour protester contre l'aggravation de la situation en Syrie (lire encadré). Mais elle n'évoque pas de "rupture" du processus engagé.
>> Le résumé du 19h30 :
L'opposition syrienne a condamné mardi après-midi à Genève ces bombardements "sans précédent", notamment sur Alep, et estime une amélioration humanitaire "non négociable".
L'opposition demande en bloc la fin des bombardements, la levée des sièges et la libération de quelque 3800 femmes et de nombreux enfants détenus.
>> Voir aussi l'interview de Mohamed Allouch, à la tête de la délégation de l'organisation islamiste Jaish al-Islam, présente à Genève : "Le régime syrien n'a pas l'intention de trouver une solution"
agences/sbad/mo
Publié
Le régime progresse vers deux localités assiégées près d'Alep
Les forces prorégime progressaient mardi dans la province syrienne d'Alep avec l'objectif de briser le siège de deux localités chiites et couper une route d'approvisionnement des rebelles, a indiqué à l'AFP un colonel sur place.
L'avancée vers ces villes assiégées par des rebelles islamistes depuis plus de trois ans est rendue possible par l'appui de l'aviation russe qui a effectué 270 frappes depuis lundi dans ce secteur, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ces raids ont tué mardi 18 civils, dont cinq femmes, trois enfants et deux secouristes, selon l'ONG.