Le régime nord-coréen a averti trois agences de l'ONU de son intention de lancer entre les 8 et 25 février une fusée transportant un satellite.
La Corée du Sud soupçonne que ce projet soit un tir expérimental de missile de longue portée. Rappelant que tout lancement utilisant la technologie balistique constituait "une violation des résolutions de l'ONU", Séoul a exhorté Pyongyang à renoncer et affirmé qu'il en paierait le "prix fort" dans le cas contraire.
"Destruction du missile"
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a de son côté qualifié ce projet de "sérieuse provocation" et convoqué un Conseil de sécurité nationale. Le ministre de la Défense nippon a annoncé que le missile nord-coréen serait détruit s'il menaçait le territoire.
Les Etats-Unis n'ont pas tardé non plus à réagir mardi soir. Ce serait "un argument encore plus fort en faveur d'une action du Conseil de sécurité pour imposer de dures sanctions supplémentaires", a dit le secrétaire d'Etat adjoint pour l'Asie, Daniel Russel.
afp/fb
La Chine sous pression
En décembre 2012, la Corée du Nord était parvenue à placer un satellite sur orbite au moyen d'une fusée Unha-3, une opération assimilée par Washington à un tir de missile balistique. Elle affirme que ses missiles sont capables d'atteindre les Etats-Unis.
Un nouveau lancement pourrait accroître la pression sur Pékin, principal allié de Pyongyang, qui semble résister aux demandes américaines d'un alourdissement de ces sanctions.
L'entêtement de la Corée du Nord dans son programme nucléaire contrarie vraisemblablement la Chine.
Mais l'idée que le renversement de Kim Jong-Un permette l'avènement, à leur frontière, d'une Corée réunifiée alignée sur les Etats-Unis est plus intolérable encore pour les dirigeants chinois.