"Il y a encore du travail à faire", a déclaré Staffan de Mistura en annonçant une "pause" dans les pourparlers de paix, qui n'ont jamais décollé depuis l'arrivée des délégations de Damas et de l'opposition vendredi et samedi derniers.
"Ce n'est pas la fin, ce n'est pas un échec des pourparlers", a-t-il indiqué devant la presse à Genève. "Davantage de travail est nécessaire", a poursuivi l'émissaire de l'ONU. Il appelle également à une réunion le plus rapidement possible du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui intègre notamment les Etats-Unis, la Russie, l'Iran et l'Arabie saoudite.
La délégation du Haut comité des négociations (HCN) a déjà annoncé qu'elle reviendra pas à Genève tant que ses demandes humanitaires ne sont pas satisfaites ou que quelque chose de concret ne se réalise pas sur le terrain. Le coordinateur de l'opposition Riad Hijab a par ailleurs rendu le gouvernement syrien responsable de la pause dans les discussions de Genève: "Nous savons que le régime a mené les discussions vers un échec".
Discussions au point mort
Le coordinateur général de l'opposition syrienne Riad Hijab était arrivé mercredi à Genève. Pour les diplomates de pays occidentaux soutenant l'opposition, la présence de Riad Hijab pouvait aider le Haut comité des négociations (HCN) à prendre une décision sur son entrée dans la négociation.
Mais, auparavant, le négociateur en chef du HCN, le chef rebelle salafiste Mohammed Allouche, s'était dit pessimiste sur l'avenir du processus. L'opposition exige un arrêt des bombardements russes, que Moscou n'a nullement l'intention de stopper, bien au contraire.
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Blocus
Par ailleurs, interrogé sur les exigences concernant la levée du blocus de villes telles que Mouadamiya, Bachar Djaafari, chef de la délégation gouvernementale, a assuré que le régime autorisait régulièrement le passage de convois humanitaires.
L'ONU avait annoncé dimanche que les forces gouvernementales assiégeaient à nouveau cette ville de 45'000 habitants située dans les faubourgs sud-ouest de Damas.
agences/pym/fme
Damas et Moscou accusés de saper le processus de paix
Washington et Paris ont accusé Damas et Moscou de saper le processus de paix en Syrie. Ils ont en particulier dénoncé les frappes du régime syrien, appuyé par son allié russe, à Alep.
"La poursuite de l'assaut des forces du régime syrien (...) a clairement montré le désir de chercher une solution militaire plutôt que de permettre une solution politique", a accusé le secrétaire d'Etat américain John Kerry