La Grande-Bretagne, la Norvège et l'Allemagne, pays organisateurs de la conférence, ont respectivement promis 1,76, 1,17 et 2,57 milliards de dollars sur trois ans. L'Union européenne, soucieuse d'enrayer l'afflux de réfugiés, débloquera dès cette année trois milliards d'euros.
La contribution des Etats-Unis s'élèvera, elle, à 890 millions de dollars pour l'exercice budgétaire en cours, a fait savoir Washington.
Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann, présent à Londres, a déclaré que la Suisse débloquera cette année 50 millions de francs.
Fabius dénonce Assad et la Russie
La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a pour sa part promis plus d'un milliard d'euros pour les années 2016-2018. Il a également accusé le régime syrien et la Russie de "torpiller les négociations de paix".
La Norvège, elle va donner plus d'un milliard sur les quatre prochaines années, l'aide financière la plus importante de son histoire.
agences/ptur/tmun
Des dons échelonnés dans le temps
Sur les 10 milliards promis, 5,6 milliards de dollars doivent être versés en 2016, et 5,1 d'ici 2020.
Les investissements présentés jeudi doivent permettre de créer d'ici 2018 jusqu'à 1,1 million d'emplois pour les réfugiés syriens et les communautés autochtones qui les côtoient, selon la déclaration finale de la conférence.
"La conférence d'aujourd'hui a vu la plus grosse somme jamais réunie en un jour en réponse à une crise humanitaire", s'est félicité le Premier ministre britannique David Cameron.
Suspension des négociations de paix déplorées
Sur le front diplomatique, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont tous deux déploré la suspension des négociations de paix sur le Syrie et espèrent que cette pause sera "aussi courte que possible".
Moscou s'est également dit "inquiet par la mise en avant par certains représentants de l'opposition syrienne d'exigences préalables inadmissibles pour la reprise d'un dialogue sain avec le pouvoir syrien".