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Les pays donateurs promettent plus de 10 milliards d'aide à la Syrie

En 2014, la conférence des donateurs pour la Syrie n'avait pas récolté autant de dons que prévu. [EPA/Raed Qutena]
En 2014, la conférence des donateurs pour la Syrie n'avait pas récolté autant de dons que prévu. - [EPA/Raed Qutena]
La conférence des pays donateurs qui s'est tenue jeudi à Londres a permis de lever plus de 10 milliards de dollars pour venir en aide aux Syriens, selon le premier ministre britannique David Cameron.

La Grande-Bretagne, la Norvège et l'Allemagne, pays organisateurs de la conférence, ont respectivement promis 1,76, 1,17 et 2,57 milliards de dollars sur trois ans.  L'Union européenne, soucieuse d'enrayer l'afflux de réfugiés, débloquera dès cette année trois milliards d'euros.

La contribution des Etats-Unis s'élèvera, elle, à 890 millions de dollars pour l'exercice budgétaire en cours, a fait savoir Washington.

Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann, présent à Londres, a déclaré que la Suisse débloquera cette année 50 millions de francs.

Fabius dénonce Assad et la Russie

La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a pour sa part promis plus d'un milliard d'euros pour les années 2016-2018. Il a également accusé le régime syrien et la Russie de "torpiller les négociations de paix".

Laurent Fabius accuse le régime syrien et la Russie de torpiller les négociations
Laurent Fabius accuse le régime syrien et la Russie de torpiller les négociations / L'actu en vidéo / 1 min. / le 4 février 2016

La Norvège, elle va donner plus d'un milliard sur les quatre prochaines années, l'aide financière la plus importante de son histoire.

agences/ptur/tmun

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Des dons échelonnés dans le temps

Sur les 10 milliards promis, 5,6 milliards de dollars doivent être versés en 2016, et 5,1 d'ici 2020.

Les investissements présentés jeudi doivent permettre de créer d'ici 2018 jusqu'à 1,1 million d'emplois pour les réfugiés syriens et les communautés autochtones qui les côtoient, selon la déclaration finale de la conférence.

"La conférence d'aujourd'hui a vu la plus grosse somme jamais réunie en un jour en réponse à une crise humanitaire", s'est félicité le Premier ministre britannique David Cameron.

Suspension des négociations de paix déplorées

Sur le front diplomatique, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont tous deux déploré la suspension des négociations de paix sur le Syrie et espèrent que cette pause sera "aussi courte que possible".

Moscou s'est également dit "inquiet par la mise en avant par certains représentants de l'opposition syrienne d'exigences préalables inadmissibles pour la reprise d'un dialogue sain avec le pouvoir syrien".