Les cinq experts appellent "les autorités suédoises et britanniques" à mettre fin à sa détention et à respecter son droit à être indemnisé. La décision non contraignante du panel était connue depuis la veille. L'ONU a officialisé vendredi à Genève son avis sur ce cas.
L'un des membres du groupe a toutefois fait part de ses divergences, considérant que le fondateur de WikiLeaks n'est pas détenu.
"Une décision majeure"
Apparaissant lors d'une vidéo-conférence à Londres, Julian Assange a réagi : "il revient maintenant à la Suède et au Royaume-Uni d'appliquer le verdict" du comité, qui est selon lui "une décision majeure".
Il a salué "une victoire significative qui m'a fait sourire" et affirmé que la décision de l'ONU était "légalement contraignante".
>>Extrait de l'intervention de Julian Assange
Selon un porte-parole de l'ONU, les Etats "n'ont pas d'obligations à l'égard du groupe de travail, mais ils en ont à l'égard des conventions (...) ils sont liés par leurs propres lois et leurs engagements propres (...) c'est pourquoi la décision est indirectement contraignante", a-t-il souligné.
agences/tmun
Londres "rejette" la décision de l'ONU
Londres "rejette catégoriquement" la décision du comité de l'ONU. "Le Royaume-Uni a déjà dit clairement aux Nations unies qu'il contesterait formellement l'opinion de ce groupe de travail", a indiqué dans un communiqué le gouvernement.
Le gouvernement suédois a également indiqué qu'il rejetait les conclusions du panel. "(Julian) Assange est libre de quitter l'ambassade à tout moment et les autorités suédoises n'ont aucune prise sur sa décision d'y demeurer", a estimé Stockholm.
Reclus depuis juin 2012
Depuis juin 2012, Julian Assange vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt européen émis par la justice suédoise. Celle-ci cherche à interroger l'Australien qui est accusé d'un viol qui aurait été commis à Stockholm en août 2010.
S'il devait être livré à la Suède, il risquerait ensuite d'être extradé vers les Etats-Unis. Dans ce pays, il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks de 500'000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250'000 communications diplomatiques.