Le sénateur du Vermont Bernie Sanders devance Hillary Clinton dans les intentions de vote en vue de la primaire démocrate du New Hampshire, ce qui a semblé donner un regain d'énergie à l'ex- "First Lady", en tête des intentions de vote nationales.
Lors de leur face-à-face, le premier depuis le retrait de Martin O'Malley, les deux candidats se sont efforcés de marquer leur différence, Sanders accusant sa rivale de représenter l'élite américaine tandis qu'il se drapait dans l'habit du "salarié américain ordinaire" et n'a pas manqué de souligner que la campagne de Clinton a reçu de nombreux dons en provenance de grandes institutions de Wall Street.
L'ancienne secrétaire d'Etat a répliqué, jugeant "assez amusant" d'être qualifiée de candidate de "l'establishment" alors qu'elle est la première femme à solliciter un mandat présidentiel aux Etats-Unis.
Chacun a tenté de s'afficher comme le plus progressiste
Les candidats ont tour à tour tenté de s'afficher comme le plus progressiste. Alors que Sanders expliquait que son élection provoquerait une "révolution politique", Clinton a remis en question sa capacité à gouverner avec un Congrès dominé par les républicains.
"Un progressiste est quelqu'un qui réalise des progrès", a-t-elle dit, extirpant des archives les choix effectués par Sanders lorsqu'il était sénateur. Ce dernier a notamment voté en 1993 contre la loi Brady, un texte instaurant un système strict de vérifications individuelles lors de l'achat d'armes à feu.
Sanders a de son côté rappelé que Clinton a voté en 2002 en faveur de l'intervention américaine en Irak qui a, selon lui, contribué à l'essor de l'organisation Etat islamique.
reuters/ptur