"A mon avis, Madame Merkel est une héroïne", a dit vendredi Peter Sutherland, lors d'une conférence de presse à Genève. "Elle savait que c'était une question de morale. Elle savait qu'elle allait s'exposer à des attaques politiques, que sa popularité serait touchée", a poursuivi l'ancien directeur général de l'OMC passé par Goldman Sachs.
La politique d'ouverture de la chancelière ne fait pas l'unanimité en Allemagne, où la cote de popularité de Merkel est tombée à un niveau inédit depuis quatre ans et demi.
Fortes critiques
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies a également salué l'attitude de la Suède.
En revanche, a-t-il poursuivi, les autres pays européens n'ont accueilli qu'un nombre "relativement minuscule" de demandeurs d'asile.
"Certains pays ont dit qu'ils n'accueilleraient que des réfugiés chrétiens. Dans quel siècle vivent-ils ? Et qu'en est-il des concepts de dignité de la personne humaine et d'égalité entre les hommes ?", a-t-il demandé.
reuters/mre
20'000 personnes bloquées à la frontière turque
Environ 20'000 personnes ayant fui les combats suite à l'avancée des forces de Bachar al-Assad dans la province d'Alep sont bloquées du côté syrien de la frontière turque.
Selon les estimations de l'ONU, "environ 20'000 personnes se sont rassemblées au niveau du poste-frontière de Bab al-Salama et quelque 5000 à 10'000 ont été déplacées vers la ville d'Azaz" non loin de cette frontière, a déclaré Linda Tom, une porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA)
Incidents à Kos contre un centre d'accueil
Des incidents ont éclaté vendredi sur l'île grecque de Kos, en mer Egée, entre la police et des manifestants qui dénonçaient la construction d'un centre d'accueil et d'enregistrement de migrants.
La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la centaine de personnes qui s'étaient rassemblées à proximité du site de ce futur "hotspot". Les manifestants estiment que le projet de construction va nuire au tourisme, principale source de revenus de l'île.