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Gouvernement de transition en Haïti faute de président élu

Le mandat du président haïtien, Michel Martelly, s'est achevé le 6 février 2016. [AFP - HECTOR RETAMAL]
Le mandat du président haïtien, Michel Martelly, s'est achevé le 6 février 2016. - [AFP - HECTOR RETAMAL]
Le mandat du président haïtien, Michel Martelly, s'est achevé samedi. Les présidents des deux chambres du Parlement ont signé un accord prévoyant un gouvernement transitoire dans l'attente du prochain scrutin.

Signée quelques heures seulement avant la fin du mandat de Michel Martelly, cette convention permet au pays de sortir de l'incertitude. Le document signale l'élection par le Parlement d'un président provisoire, avec un mandat d'une durée maximale de 120 jours.

>> Lire : Un homme lapidé en Haïti alors que le pays s'enfonce dans la crise

"Nous allons tenir dimanche matin une séance en Assemblée nationale pour prendre acte de la fin du mandat du président et demander au Premier ministre et au gouvernement de rester en poste pour liquider les affaires courantes", a expliqué Jocelerme Privert, le président du Sénat.

Situation exceptionnelle

"La situation, en Haïti, est exceptionnelle et elle requérait une solution exceptionnelle", a indiqué Ronald Sanders, le chef de mission spéciale de l'Organisation des Etats américains (OEA).

L'accord politique indique la tenue du second tour de la présidentielle le 24 avril, et le nouveau Président serait installé le 14 mai.

>> Voir aussi: Les partisans de l'opposition manifestent en Haïti :

Les partisans de l'opposition manifestent en Haïti
Les partisans de l'opposition manifestent en Haïti / L'actu en vidéo / 55 sec. / le 7 février 2016

agences/olhor

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Vide du pouvoir évité

Evitant un vide du pouvoir, Haïti est désormais confrontée à la nécessité d'un accord parlementaire sur la nomination d'un chef de l'Etat et d'un Premier ministre intérimaires. La composition d'un nouveau Conseil électoral provisoire, suite aux démissions successives de six de ses neufs membres, ne va pas non plus manquer d'alimenter les débats au sein de la classe politique.

Le pays le plus pauvre de la Caraïbe doit finalement aussi réussir à trouver l'argent pour l'organisation des scrutins à venir. Le processus électoral, encore inachevé, a déjà coûté 100 millions de dollars (99 millions de francs au cours actuel), majoritairement financés par la communauté internationale.