"Nous ne pouvons rester indifférents à la barbarie de Paris. Nous sommes en état d'alerte permanent. Nous nous préparons pour affronter le pire scénario", explique Andreï Rodrigues, chef du Secrétariat à la sécurité pour les grands événements.
Cet organisme gouvernemental s'est déjà solidement rodé avec la Coupe des confédérations de football et la visite du pape François en 2013, puis le Mondial 2014 de football.
Quelque 85'000 membres des forces de sécurité - 47'000 policiers et 38'000 militaires- seront mobilisés pour assurer la sécurité des 10'500 athlètes mais aussi des officiels, journalistes et touristes du monde entier attendus à Rio pour les Jeux. C'est le double de Londres en 2012.
Terrorisme comme principale menace
Criminalité urbaine endémique du narco-trafic, vols, manifestations violentes: les autorités ont recensé douze menaces potentielles. Mais le risque terroriste s'est hissé en tête de liste après les attentats commis par le groupe Etat islamique en 2015, à Paris.
ats/ther
Pas d'ennemi déclaré pour le Brésil
"Comme le Brésil n'est pas partie prenante aux divers conflits du Proche-Orient et que globalement l'Amérique du Sud est assez éloignée des troubles géopolitiques actuels, on pourrait penser qu'il n'est pas menacé", explique Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris.
"Sauf que les terroristes cherchent à marquer les opinions. Le risque terroriste suit les caméras", met en garde ce spécialiste.
Crainte d'un loup solitaire
La coopération internationale bat déjà son plein. Une centaine de policiers brésiliens ont voyagé pour s'informer des procédures sur le Tour de France cycliste, les marathons de Boston et de Berlin, l'Assemblée générale de l'ONU.
"A ce stade, le risque d'une attaque multiple et coordonnée est jugé plutôt faible", estime-t-on de source diplomatique française.
Les autorités craignent surtout l'action d'un "loup solitaire", type double attentat du marathon de Boston.