Le régime s'est rendu coupable de crimes contre l'humanité comme ceux d'extermination, de meurtres, de violences sexuelles, de torture, d'emprisonnement ou de disparitions forcées, a déclaré le président de la Commission, le Brésilien Paulo Sergio Pinheiro.
Des crimes de guerre lui sont aussi reprochés, tout comme aux opposants et aux groupes terroristes de l'Etat islamique (EI) et du Front al-Nosra.
"Des détenus emprisonnés par le gouvernement ont été battus à mort ou sont décédés des suites de blessures durables dues à la torture", ont indiqué les enquêteurs de l'ONU dans leur rapport couvrant la période du 10 mars 2011 au 30 novembre 2015.
Opposants aussi accusés
Les opposants et al-Nosra ont exécuté des militaires des forces gouvernementales, parfois de manière sommaire. Des prises d'otages se sont aussi achevées par le décès des personnes retenues. Comme les groupes terroristes, les opposants ont également eu recours à la torture, précise encore le rapport.
ats/lan
Milliers de témoignages recueillis
Les quatre membres de la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'Homme en Syrie n'ont jamais eu le feu vert de Damas pour entrer en Syrie mais ils ont recueilli des milliers de témoignages de victimes, de documents et de photos satellites.
Des pourparlers indirects à Genève entre le régime et une délégation de l'opposition ont été suspendus jusqu'au 25 février. En près de 5 ans, le conflit a fait plus de 260'000 victimes, quelque 6,5 millions de déplacés et quelque 4,6 millions de réfugiés.