Alors que la portée symbolique du texte est très forte en France, 76% des députés avaient déserté les bancs de l'Assemblée nationale lundi soir lors du vote de l'article 1 de la révision constitutionnelle, qui prévoit d'inscrire l'état d'urgence dans la Constitution.
Plusieurs observateurs se sont indignés de cet absentéisme sur Twitter, dont l'essayiste Raphaël Glucksmann, la co-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée Cécile Duflot et des journalistes.
Dissolution interdite pendant l'état d'urgence
Plusieurs amendements ont été votés, notamment un qui limite à quatre mois la première prorogation de l'état d'urgence, la prorogation au-delà de ces quatre mois nécessitant à nouveau une autorisation du Parlement.
Les députés ont encore accepté un amendement qui interdit la dissolution de l'Assemblée nationale pendant l'état d'urgence.
Ils doivent maintenant examiner l'article 2, qui étend la déchéance de la nationalité française des personnes condamnées pour terrorisme et qui est beaucoup plus contesté.
ptur
Examen au Sénat
Les députés se prononceront mercredi par un vote solennel sur l'ensemble du projet de loi que le Sénat examinera à son tour vers la mi-mars.
Pour être définitivement adoptée, toute révision constitutionnelle doit être d'abord votée dans les mêmes termes par les deux assemblées puis soumise au Parlement réuni en Congrès à Versailles où la majorité nécessaire est des trois cinquièmes des suffrages exprimés.