A l'aide de pelleteuses, les équipes ont réduit en tas de gravats ces "pavillons", des bâtiments abritant sur un ou deux niveaux échoppes, petits supermarchés, fleuristes ou restaurants.
Souvent ouverts nuit et jour, ils étaient très prisés des Moscovites en raison de leur emplacement, à proximité des bouches de métro.
"Dangereux pour les Moscovites"
Leur destruction laisse "environ 15'000 personnes sur le carreau", selon la députée municipale Olga Kossets, qui préside une association de défense des petites et moyennes entreprises moscovites.
Le maire de Moscou Sergueï Sobianine s'est félicité de la destruction de ces sites qualifiés de "dangereux pour les Moscovites", construits pour la plupart dans les années 1990 "avec la complaisance des fonctionnaires" de la mairie.
Selon l'association "La Russie des Affaires", certains propriétaires possèdent "tous les documents nécessaires" pour prouver leurs droits. Ils vont porter plainte contre la mairie et exiger des dommages et intérêts.
afp/dk
Assauts contre le côté populaire de Moscou
Depuis son arrivée à la mairie en 2010, Sergueï Sobianine n'a eu de cesse d'estomper le côté populaire de la capitale. Il a limité à son minimum le nombre de marchés de rue et de petits commerces.
Pendant l'été, les autorités ont ainsi mené de lourds travaux de rénovation dans les passages piétons souterrains de Moscou.
Dans les années 1990, avec la libéralisation de l'économie, près de 22'000 points de vente sauvage y avaient essaimé. Il n'en reste plus que 459, selon Gormost, le service de la voirie de Moscou.