Les faits se sont déroulés mardi à 85 km de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno où les islamistes de Boko Haram sont très actifs. Une panne téléphonique a empêché la diffusion de l'information.
L'attaque a été perpétrée par trois femmes kamikazes déguisées en réfugiés, ont indiqué les services de secours locaux. "Deux (femmes) ont déclenché leurs explosifs. La troisième a refusé (de le faire) quand elle a réalisé que ses parents ainsi que ses frères et soeurs étaient dans le camp et elle s'est rendue aux autorités", a expliqué le chef des services d'urgences de l'Etat de Borno.
Nouvelles craintes sur la sécurité
Ce double attentat, qui aurait été mené en représailles d'une attaque militaire contre des bastions de Boko Haram la semaine dernière, nourrit de nouvelles craintes sur la sécurité et pas uniquement celle concernant les personnes déplacées.
Il risque de mettre la pression tant sur l'armée que sur le gouvernement à Abuja qui mène une politique de retour dans leur foyer des civils qui avaient fui les exactions du groupe islamiste.
agences/tmun
De nombreux attentats à Maiduguri
Maiduguri, qui compte environ 2,6 millions d'habitants, dont 1,6 million de réfugiés selon l'ONU, a été frappée par de nombreux attentats ces derniers mois. Boko Haram y était apparu en 2002 avant de déclencher en 2009 une insurrection qui a fait au moins 17'000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
Ces violences frappent aussi les pays voisins à l'image du double attentat suicide commis mercredi matin lors d'une veillée de deuil dans le village de Nguetchewe, au nord du Cameroun, une région frontalière régulièrement attaquée. Au moins six civils ont été tués et plus de 30 blessés.