Retour de Jean-Marc Ayrault et des écolos dans le gouvernement français

Jean-Marc Ayrault succède à Laurent Fabius, choisi mercredi pour devenir président du Conseil constitutionnel. Souvent pressentie pour le poste, Ségolène Royal, ancienne compagne de François Hollande, reste ministre de l'Environnement.

Outre la diplomatie, il n'y a pas de changement dans les ministères régaliens: Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Jacques Urvoas (Justice) et Jean-Yves Le Drian (Défense) restent en poste, tout comme le Premier ministre Manuel Valls.

Fleur Pellerin remplacée

Les écologistes, qui avaient quitté l'exécutif en avril 2014, font leur retour avec trois postes dans cette équipe élargie à 38 ministres (19 hommes, 19 femmes), contre 32 précédemment.

Le Parti radical de gauche retrouve lui aussi le gouvernement avec Jean-Michel Baylet et Annick Girardin. La formation avait perdu son seul ministère suite à la démission de Christiane Taubira fin janvier.

Outre Laurent Fabius, trois autres ministres sortent du gouvernement, notamment la ministre de la Culture Fleur Pellerin, remplacée par Audrey Azoulay, la conseillère du président Hollande pour ce domaine.

Franz-Olivier Giesbert: "C'est presque les soldes"

Invité du 19h30, l'éditorialiste français Franz-Olivier Giesbert a commenté jeudi cette valse des ministres, en la qualifiant de "dernier remaniement avant fermeture". Et d'ajouter "c'est presque les soldes". Il souligne néanmoins "une bonne idée", en la personne de Jean-Marc Ayrault. Nommé ministre des Affaires étrangères, "Jean-Marc Ayrault parle allemand, ce qui est très rare en politique française. Et pour les relations franco-allemandes c'est évidemment très important", a souligné Franz-Olivier Giesbert.

Evoquant la question de la réélection de François Hollande, il a estimé que le président était "clairement au fond du trou. Mais il peut toujours gagner. Il y a une petite chance".

Reprendre l'initiative

Ce remaniement était envisagé depuis plusieurs mois. La nouvelle équipe reste dirigée par Manuel Valls. Au plus bas dans les sondages, critiqué au sein de sa majorité sur ses choix économiques et sécuritaires, François Hollande veut reprendre l'initiative dans la perspective d'une candidature à sa succession.

L'élan recherché par le chef de l'Etat ne s'annonce pas évident. Depuis la nomination de Manuel Valls en mars 2014, la fronde gronde chez une partie des socialistes et les écologistes sont profondément divisés.

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Yann Korbi

agences/kg/mo