Ces décisions "ont le potentiel de changer le quotidien" des Syriens, a insisté John Kerry. Washington et Moscou vont piloter les "modalités" de mise en oeuvre de cette cessation des hostilités, selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Le groupe international de soutien à la Syrie (GISS) a répondu aux demandes des Syriens, a estimé de son côté l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura. L'aide humanitaire va être acheminée dans sept villes assiégées dans un premier temps. Une trêve doit être mise en place d'ici une semaine.
Discussions à Genève "dès que possible"
Tous les membres du GISS ont appelé, au terme d'une réunion de plus de six heures, à une reprise des discussions à Genève "dès que possible". Mais la représentation de l'opposition doit être "large", selon le ministre russe.
Le cessez-le-feu exclura les groupes terroristes comme l'organisation Etat islamique et al-Nosra, un groupe lié à Al-Qaïda, a précisé le chef de la diplomatie américaine.
Le GISS rassemble 17 pays dont les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Iran et la Turquie, mais aussi l'ONU, l'UE et la Ligue arabe.
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ats/fb
Groupe de travail à Genève
Un groupe de travail piloté par l'ONU va se réunir dès vendredi à Genève pour mettre en oeuvre ce volet humanitaire et fera des "comptes rendus hebdomadaires", a-t-il précisé.
Les négociations intersyriennes, suspendues début février en raison d'une offensive du régime appuyée par l'aviation russe sur les rebelles, doivent par ailleurs "reprendre dès que possible", a dit John Kerry.
Ces négociations doivent avoir lieu "sans ultimatums et préconditions", a souligné son homologue russe, Sergueï Lavrov.
L'opposition syrienne veut voir des résultats
Un responsable du Haut comité des négociations (HCN), principal groupe d'opposition syrienne, a salué le plan défini par les principales puissances, y compris la Russie.
Salim al-Meslet a toutefois ajouté que le plan convenu devait se traduire sur le terrain avant que l'opposition syrienne n'accepte de participer à des discussions politiques avec des représentants du gouvernement syrien en Suisse.
>> La réaction du responsable de l'opposition Salem al-Meslet (HCN):