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La corruption pousse une figure de la droite espagnole à la démission

La corruption rampante de la section madrilène du PP a obligé Esperanza Aguirre à démissionner. [Sergio Perez]
La corruption rampante de la section madrilène du PP a obligé Esperanza Aguirre à démissionner. - [Sergio Perez]
Esperanza Aguirre, présidente de la section madrilène du Parti populaire (PP), a présenté dimanche sa démission suite à la multiplication d'informations sur un financement illégal du PP dans la capitale.

"La gravité des informations m'amène à présenter ma démission", a déclaré Esperanza Aguirre lors d'une conférence de presse.

Le siège du PP a été perquisitionné jeudi dans le cadre d'une enquête sur un éventuel financement illégal, détaillé dans des documents de Francisco Granados, membre de la direction du PP à Madrid.

L'enquête concerne "une étape où Francisco Granados a été secrétaire général et c'est moi qui l'ai nommé", a déclaré Esperanza Aguirre en soulignant sa "responsabilité politique".

Enquête à l'origine suisse

Les procureurs helvétiques se trouvent à l'origine de l'affaire dite "Punica". Le Ministère public de la confédération a ouvert une enquête en 2012 après avoir détecté des mouvements de fonds suspects sur des comptes suisses liés à Francisco Granados. L'envoi d'une commission rogatoire en 2013 a alors provoqué l'investigation espagnole.

La RTS a révélé en septembre dernier qu'une perquisition avait eu lieu dans les ports francs de Genève dans le cadre de cette enquête.

L'Espagne fouille les locaux du roi des ports francs de Genève

mre avec ats

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Pas de poursuites

Esperanza Aguirre a comparu vendredi pour la première fois devant une commission d'enquête de l'assemblée régionale qui voulait l'interroger sur des malversations présumées commises pendant qu'elle dirigeait la région de Madrid (2003-2012).

Esperanza Aguirre n'est poursuivie dans aucune des affaires de corruption mettant à mal le PP, mais elle a admis dimanche qu'elle aurait sans doute dû mieux surveiller les finances de son parti, assurant cependant n'avoir commis aucun délit.

"La corruption est en train de tous nous tuer", a-t-elle déclaré vendredi.