La Turquie "ne permettra pas au PYD (Parti de l'Union démocratique, ndlr) de mener des actions agressives. Nos forces de sécurité ont répondu de manière adéquate et continueront à le faire", a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu à la chancelière allemande Angela Merkel, selon des propos rapportés par le bureau du Premier ministre turc dans un communiqué.
Pour la deuxième journée consécutive, l'armée turque a bombardé dimanche des positions kurdes du nord de la Syrie, causant la mort de deux miliciens, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
>> Deuxième jour de frappes turques sur des positions kurdes en Syrie
Appels à la fin des tirs
Après les Etats-Unis, la France a aussi appelé dimanche à l'arrêt immédiat des bombardements de la Turquie sur des zones kurdes du nord de la Syrie.
Les unités de protection du peuple (YPG), soutenues par la coalition emmenée par les Etats-Unis contre l'Etat islamique en Syrie, sont liées au Parti kurde de l'Union démocratique (PYD), que la Turquie considère comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et, à ce titre, comme une organisation terroriste.
Le Premier ministre turc avait sommé samedi les YPG de se retirer des secteurs situés au nord d'Alep dont ils se sont emparés ces derniers jours.
Les explications d'Antoine Silacci:
afp/reuters/mre
Damas dénonce la présence de forces turques en Syrie
Le gouvernement syrien affirme que des forces terrestres turques sont entrées en Syrie samedi pour venir en aide à des groupes d'insurgés.
Dans une lettre au Conseil de sécurité des Nations unies, rendue publique dimanche par l'agence officielle de presse Sana, le ministère syrien des Affaires étrangères écrit qu'une "opération de livraison de munitions et d'armes se poursuit via le point de passage de Bab al Salama via le secteur syrien d'Azaz".
D'après Damas, une dizaine de pick-up équipés de mitrailleuses ont franchi la frontière "accompagnés d'une centaine d'hommes armés parmi lesquels certains appartiendraient aux forces turques ou seraient des mercenaires turcs".