"Un bâtiment qui abritait un hôpital soutenu par MSF a été entièrement détruit lundi par des avions, probablement russes, à Hadiyé, une localité au sud de Maaret al-Noomane", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Huit personnes sont portées disparues, alors qu'au moins sept personnes ont été tuées à cet endroit, selon MSF.
Ville rebelle d'Azaz touchée
Par ailleurs, d'autres frappes, vraisemblablement russes aussi, ont visé lundi la ville rebelle d'Azaz et une localité mitoyenne, faisant au total 10 morts dont trois enfants, selon la même source.
MSF a confirmé lundi l'attaque. Cette organisation soutient au total 153 hôpitaux en Syrie, dont cinq ont été touchés par des frappes depuis le début de l'année.
50 civils tués au total
Au total, des tirs de missiles ont "tué près de cinquante civils dont des enfants et fait de nombreux blessés" dans "au moins" cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib (nord de la Syrie), a annoncé lundi l'ONU.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon considère ces attaques comme "des violations flagrantes du droit international".
afp/kkub/olhor
La Syrie sur le front diplomatique
La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite favorable lundi à une zone d'exclusion aérienne en Syrie, comme le réclame depuis longtemps la Turquie, dans une interview au quotidien Stuttgarter Zeitung.
Les Etats-Unis ont quant à eux exhorté lundi la Russie et la Turquie à éviter toute escalade dans le conflit syrien, Moscou et Ankara usant d'un ton de plus en plus acerbe à propos de leurs opérations militaires dans ce pays en guerre.
Washington est dans une situation très inconfortable sur le dossier syrien: il est l'allié en principe d'Ankara au sein de la coalition anti-Etat islamique mais soutient les Kurdes de Syrie que l'armée turque bombarde dans le nord syrien.
Cessez-le-feu "difficile" selon Bachar al-Assad
Bachar al-Assad a déclaré lundi soir qu'un cessez-le-feu ne signifiait pas que chaque partie impliquée dans le conflit syrien aurait à stopper l'usage
des armes.
Cité par la télévision, le président syrien a aussi estimé qu'il serait impossible de mettre en place dans le délai prévu d'une semaine la "cessation des hostilités" négociée la semaine dernière à Munich par les puissances du Groupe internationale de soutien à la Syrie (GISS).