Ces bombardements, l'escalade entre la Turquie et la Russie, toutes deux impliquées militairement sur le terrain, ainsi que l'avancée des Kurdes dans le nord où le régime syrien est aussi à l'offensive augurent mal d'une trêve décidée par les grandes puissances et qui doit théoriquement entrer en vigueur à la fin de la semaine.
Les attaques contre des hôpitaux et deux écoles dans les provinces d'Idleb et d'Alep, au nord de la Syrie, "jettent une ombre sur les engagements pris par le Groupe de soutien international à la Syrie" sur une cessation des hostilités, a souligné le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.
Renvoi des responsabilités
Quant à l'origine des attaques, elle n'est pas clairement déterminée. Des responsables de Médecins sans Frontières (MSF) les attribuent à la coalition pro-gouvernementale syrienne ou à leur alliés russes. A Moscou, on tient l'aviation américaine pour responsables des frappes qui ont touché l'hôpital soutenu par MSF.
"Violations flagrantes"
Selon l'Unicef, quatre hôpitaux ont été frappés. Deux écoles dans la ville d'Azaz ont aussi été bombardées et six enfants y sont morts.
L'ONU a dénoncé des "violations flagrantes du droit international". Les Etats-Unis, l'Union européenne et la France ont pour leur part fermement condamné ces bombardements contre des hôpitaux et des écoles.
afp/br/gax
Cessez-le-feu "difficile" selon al-Assad
Le président syrien Bachar al-Assad a aussi semblé lundi sonner le glas d'une éventuelle trêve, la jugeant "difficile". "Jusqu'à présent, les grandes puissances disent qu'elles veulent un cessez-le-feu d'ici une semaine. Qui est capable de réunir toutes ces conditions en une semaine? Personne, a-t-il déclaré.
Il s'agit du premier commentaire officiel du chef de l'Etat syrien sur un accord conclu entre les grandes puissances vendredi à Munich, et qui prévoyait une "cessation des hostilités" d'ici une semaine ainsi qu'un accès humanitaire immédiat aux villes assiégées.