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La Russie dément avoir bombardé des hôpitaux et des écoles en Syrie

Les débris d'un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie. [EPA/Keystone - MSF]
Les débris d'un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie. - [EPA/Keystone - MSF]
Les bombardements meurtriers qui ont fait près de 50 morts lundi en Syrie ne sont pas le fait de l'aviation russe, selon le Kremlin. Ankara dénonce de son côté des frappes russes "barbares et lâches".

Lundi, près de 50 civils, dont des enfants, ont été tués dans des frappes aériennes menées dans le nord de la Syrie contre deux écoles et cinq hôpitaux, attribuées par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) à la Russie.

>> Lire : 50 morts dans des bombardements d'écoles et d'hôpitaux en Syrie

"Encore une fois, nous démentons catégoriquement de telles allégations d'autant plus que ceux qui font de telles déclarations ne parviennent jamais à les prouver", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Les avions russes "barbares, lâches et cruels bombardent la Syrie sans faire aucune distinction entre les civils, les enfants et les militaires", a lancé quant à lui Ahmet Davutoglu lors de sa harangue hebdomadaire devant les députés de son parti.

Grave crise diplomatique

Les déclarations de Moscou et d'Ankara interviennent sur fond de grave crise diplomatique entre les deux pays. Une crise qui s'est encore durcie depuis que l'aviation turque a abattu fin novembre un bombardier russe le long de la frontière turco-syrienne.

L'armée du régime de Damas, soutenue par une intense campagne de bombardements russes, a lancé il y a deux semaines une grande offensive contre la rébellion autour d'Alep (nord), la deuxième ville de Syrie.

La Turquie, de son côté, réclame depuis des années le départ du président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et soutient les rebelles qui le combattent.

agences/dk

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Quid de la trêve?

Ces bombardements, l'escalade entre Ankara et Moscou ainsi que l'avancée des Kurdes dans le nord où le régime syrien est aussi à l'offensive augurent mal d'une trêve décidée par les grandes puissances et qui doit théoriquement entrer en vigueur à la fin de la semaine.

Le président syrien Bachar al-Assad a aussi semblé lundi sonner le glas d'une éventuelle trêve, la jugeant "difficile".

Il s'agit du premier commentaire officiel du chef de l'Etat syrien sur un accord conclu entre les grandes puissances vendredi à Munich, et qui prévoyait une "cessation des hostilités" d'ici une semaine ainsi qu'un accès humanitaire immédiat aux villes assiégées.