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Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'affaire Bygmalion

France: Sarkozy est mis en examen pour financement illégal de sa présidentielle de 2012
Nicolas Sarkozy mis en examen pour le financement illégal de sa campagne de 2012 / 12h45 / 1 min. / le 17 février 2016
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi dans l'affaire Bygmalion liée au financement de sa campagne présidentielle de 2012, a annoncé le parquet de Paris dans un communiqué.

L'ancien chef de l'Etat devra répondre de financement illégal de campagne électorale, ce qui risque de constituer un frein à ses ambitions pour la présidentielle de 2017.

Nicolas Sarkozy a été entendu toute la journée par le juge d'instruction, qui soupçonne que ses comptes de campagne ont été truqués pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.

Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté pour les chefs d'usage de faux, escroquerie et abus de confiance, précise le parquet.

Son avocat a annoncé qu'il allait déposer des recours.

Affaire Bygmalion

L'enquête porte sur des fausses factures présumées émises pour un montant de 18 millions d'euros par la société Bygmalion pour couvrir des dépassements du budget de la campagne 2012.

Ces fausses factures auraient eu pour objet d'imputer au parti de droite UMP (rebaptisé récemment Les Républicains) quelque 18,5 millions d'euros de dépenses qui auraient dû rentrer dans le compte de campagne de Nicolas Sarkozy.

>> Le point avec Michel Beuret, correspondant à Paris :

Sarkozy - Financement illégal: le point avec Michel Beuret, à Paris
Sarkozy / Financement illégal: le point avec Michel Beuret, à Paris / 12h45 / 1 min. / le 17 février 2016

agences/lan

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Fraude reconnue

Plusieurs cadres de la société Bygmalion, son comptable, ainsi que certains ex-responsables de l'UMP, ont reconnu l'existence de cette fraude. Aucun protagoniste n'a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l'avoir décidée ou en avoir eu connaissance.

Entendu par les enquêteurs en septembre 2015, Nicolas Sarkozy avait renvoyé la responsabilité des fausses factures sur l'entreprise Bygmalion et l'UMP dirigée alors par Jean-François Copé. Ce dernier a été placé sous le statut de témoin assisté, échappant à une mise en examen.