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Le Parlement français vote la prolongation de l'état d'urgence

Bernard Cazeneuve lors du débat sur le prolongation de l'état d'urgence. [reu - Charles Platiau]
Bernard Cazeneuve lors du débat sur le prolongation de l'état d'urgence. - [reu - Charles Platiau]
Le Parlement français a prolongé mardi de trois mois l'état d'urgence que le gouvernement justifie par une menace terroriste "plus élevée que jamais".

Après les sénateurs, les députés ont adopté cette prolongation par 212 voix contre 31.

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Le texte est définitivement adopté, l'Assemblée ayant approuvé dans les mêmes termes que le Sénat le projet de loi présenté par le ministre de l'Intérieur. Seuls les groupes Front de gauche et la majorité des écologistes ont voté contre.

L'état d'urgence est soutenu par la majorité de la classe politique française, et quatre Français sur cinq étaient favorables à une nouvelle prolongation de trois mois, selon un récent sondage.

Menace exceptionnellement grave

"C'est pour permettre à notre pays de faire face à une menace exceptionnellement grave que le gouvernement a décidé de prendre, dans le respect scrupuleux des principes de l'Etat de droit, des mesures exceptionnelles", a dit Bernard Cazeneuve.

L'état d'urgence avait été prolongé une première fois pour une durée de trois mois le 20 novembre, jusqu'au 26 février.

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agences/lan

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3340 perquisitions administratives

Ce régime d'exception permet notamment au ministre de l'Intérieur d'assigner à résidence toute personne dont le "comportement" est jugé comme "une menace pour la sécurité et l'ordre publics", et d'ordonner "des perquisitions à domicile de jour comme de nuit", sans implication de la justice.

Depuis novembre, quelque 3340 perquisitions administratives ont été menées et 578 armes saisies. Plus de 340 personnes ont été mises en garde à vue et 285 assignations à résidence sont toujours en vigueur.