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Damas remet en cause la neutralité de l'ONG Médecins sans frontières

L'hôpital de MSF détruit par le bombardement au nord de la Syrie dans la province d'Idlib. [EPA/Keystone - Sam Taylor/MSF]
L'hôpital de MSF détruit par le bombardement au nord de la Syrie dans la province d'Idlib. - [EPA/Keystone - Sam Taylor/MSF]
L'ambassadeur syrien à l'ONU s'en est pris mardi à Médecins sans frontières, accusant l'ONG française, dont l'un des hôpitaux a été bombardé, de travailler pour les services de renseignement français.

Un tir de missile a fait au moins onze morts lundi, selon MSF, dans l'un de ses hôpitaux dans la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie.

>> Lire : Près de dix morts dans l'attaque d'un hôpital de MSF en Syrie

"Ce prétendu hôpital a été installé sans la permission du gouvernement syrien par le soi-disant réseau français appelé Médecins sans frontières qui est une branche des services de renseignement français opérant en Syrie", a déclaré à la presse Bachar Jaafari, ambassadeur syrien à l'ONU.

"Ils assument toutes les conséquences de cet acte parce qu'ils n'ont pas consulté le gouvernement syrien", a-t-il ajouté.

Propos condamnés

L'ambassadeur français François Delattre a immédiatement exprimé "sa condamnation la plus ferme des propos révoltants".

L'ambassadeur de Syrie à Moscou avait accusé lundi l'aviation américaine d'avoir "détruit" l'hôpital soutenu par MSF, tandis que Washington a mis en cause le régime syrien et son allié russe.

Bachar Jaafari a réitéré cette accusation contre Washington, affirmant que Damas dispose "d'informations crédibles" à ce sujet.

afp/sbad

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Aide humanitaire attendue mercredi en Syrie

Un convoi doit acheminer mercredi de l'aide humanitaire vers plusieurs villes assiégées de Syrie où la Turquie plaide pour une intervention militaire terrestre avec ses alliés, rendant encore un peu plus improbable une trêve censée entrer en vigueur cette semaine.

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, arrivé lundi soir à Damas, a obtenu du gouvernement syrien l'autorisation d'envoyer des convois humanitaires vers plusieurs villes où les populations vivent dans des conditions dramatiques.

"Demain (mercredi), nous allons tester (la volonté de laisser passer l'aide) et nous serons capables après de parler davantage", a déclaré l'émissaire de l'ONU.