"Nous n'accepterons jamais de nouveau Kandil (la base arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan en Irak, ndlr) à notre frontière sud", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours prononcé devant des préfets.
"Désolé, il n'est pas question pour nous d'arrêter" les tirs sur les forces kurdes en Syrie, a-t-il ajouté.
Depuis samedi dernier, l'artillerie turque vise des positions tenues par les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), qui ont profité de l'offensive des forces du régime de Damas dans la province d'Alep, appuyées par les raids aériens russes, pour avancer jusqu'aux alentours d'Azaz.
Les Etats-Unis, l'Union européenne ou la France ont exhorté Ankara à mettre un terme à ces frappes.
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Application du cessez-le-feu
De leur côté, des représentants des états-majors russes et américains vont se rencontrer vendredi pour la première réunion de travail sur l'application d'un cessez-le-feu en Syrie, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères cité par Interfax.
"L'application de l'accord conclu à Munich sur une résolution pacifique (du conflit) en Syrie a commencé", a dit Guennadi Gatilov.
Interrogé sur la proposition allemande d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie, il a répondu: "aucune décision sur des zones d'exclusion aérienne ne peut être prise sans l'accord du pays hôte et sans une décision ad hoc du Conseil de sécurité des Nations unies".
agences/sbad
Des organisations "terroristes"
La Turquie accuse le PYD et les YPG d'être des organisations "terroristes" car proches du PKK, qui mène depuis 1984 une rébellion meurtrière sur son sol.
Lors de son intervention mercredi, M. Erdogan a une nouvelle fois sévèrement critiqué les Etats-Unis, qui soutiennent et arment ces deux mouvements dans le cadre de la lutte engagée contre le groupe Etat islamique (EI).
"Il n'y a pas de bons et de mauvais terroristes", a lancé l'homme fort de Turquie.