Ces mesures doivent permettre de soutenir les finances publiques alors que la chute des prix du pétrole et l'effondrement du modèle économique étatique ont engendré une grave récession, une inflation galopante et des pénuries chroniques dans ce pays sud-américain.
"C'est une action nécessaire pour équilibrer les choses, j'en prends la responsabilité", a déclaré Nicolas Maduro en justifiant le relèvement des prix de l'essence au cours d'un discours fleuve de quatre heures retransmis à la télévision, pendant lequel il s'en est pris frontalement à l'opposition.
Mesures drastiques
Le chef de l'Etat a annoncé que le prix de l'essence, largement subventionné par l'Etat, serait relevé de 1,3% pour un indice d'octane de 91 et de 6,1% pour le 95.
Il a expliqué que ces nouveaux tarifs permettraient de gagner 800 millions de dollars par an. Il a également annoncé une dévaluation de 37% du taux de change officiel le plus haut, qui s'applique aux biens prioritaires comme les produits alimentaires et médicaux.
reuters/br
Antécédents inquiétants
Le prédécesseur et mentor de Nicolas Maduro, le défunt président Hugo Chavez, avait augmenté le prix de l'essence pour la dernière fois en 1997, sans y toucher ensuite.
Une hausse antérieure des prix à la pompe, en 1989, avait déclenché plusieurs jours d'émeutes meurtrières.