"L'avortement n'est pas un mal mineur, c'est un crime", tandis qu'"éviter une grossesse n'est pas un mal absolu", a dit le pape François dans une allusion aux méthodes contraceptives.
"Il ne faut pas confondre le mal qui consiste à éviter la grossesse avec l'avortement. L'avortement n'est pas un problème théologique. C'est un problème humain, médical. On tue une personne pour en sauver une autre. C'est un mal en soi, un mal humain", a-t-il argumenté.
Un problème de santé publique
L'ONU a demandé début février aux pays touchés par le virus Zika, soupçonné de provoquer des malformations congénitales, d'autoriser un droit à la contraception et à l'avortement.
Le Haut commissariat aux droits de l'homme vise les États d'Amérique du Sud qui n'autorisent ni l'avortement, ni la pilule contraceptive. Plusieurs gouvernements latino-américains sont en effet partagés entre leur attachement à la doctrine catholique et leur volonté d'endiguer un problème de santé publique majeur.
>> Lire aussi : Le pape quitte le Mexique après une messe à la frontière avec le Texas
ats/grin
Pour le pape, Donald Trump "n'est pas chrétien"
"Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne", a également déclaré jeudi le pape François, en réponse à la question d'un journaliste sur les positions anti-immigrés du candidat à la primaire républicaine.
"Qu'un leader religieux mette en doute la foi d'une personne est honteux", a immédiatement réagi Donald Trump, furieux.
Le vote des chrétiens - catholiques et protestants - pèse lourd aux Etats-Unis, et s'étend des ultra-conservateurs, membres du Tea Party, aux progressistes.