Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que "toute attaque visant des civils, les locaux de l'ONU et les Casques bleus peut constituer un crime de guerre" dans un communiqué jeudi. Il a aussi rappelé aux forces de sécurité gouvernementales "l'inviolabilité des locaux de l'ONU".
Ban Ki-moon a demandé une nouvelle fois aux dirigeants sud-soudanais "d'appliquer sans retard l'accord de paix conclu en août 2015 entre le gouvernement et la rébellion". Il a "mis en garde toutes les parties contre la tentation d'attiser les querelles ethniques".
Violences intercommunautaires
Selon la mission de l'ONU sur place, les violences ont éclaté entre jeunes des deux communautés Dinka et Shilluk.
Les échanges de tirs ont commencé mercredi soir et se sont poursuivis jeudi matin. "Ils ont tiré avec des kalachnikovs et des mitrailleuses (...) La situation est toujours très tendue, les gens se cachent", a déclaré un habitant s'exprimant depuis la base.
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ats/grin
Désastre humanitaire
Le Soudan du Sud était devenu indépendant en juillet 2011, après des décennies de conflit avec Khartoum. La guerre civile a éclaté en décembre 2013 à Juba, lorsque le président Salva Kiir a accusé son vice-président, Riek Machar, de fomenter un coup d'Etat.
Plus de 2,3 millions de personnes ont été chassées de chez elles et des dizaines de milliers tuées par la guerre et les atrocités à grande échelle dont sont responsables les deux camps. Le Soudan du Sud est aussi dans une situation humanitaire catastrophique.
Accord de paix jamais respecté
A la mi-février, le président Kiir a réinstallé Riek Machar, devenu chef de la rébellion, comme vice-président dans le cadre d'un accord de paix signé en août 2015.
Riek Machar ne s'est pas encore rendu à Juba pour prendre ses fonctions, alors que les combats se poursuivent entre armée régulière et différents groupes rebelles locaux.