Cette décision sape les efforts de l'Allemagne pour parvenir à une solution commune, en tandem avec la Turquie, sur la crise migratoire.
Les dirigeants européens, qui ont discuté de la question pendant plusieurs heures, n'en ont pas moins réaffirmé que l'UE ne sortirait de cette crise que grâce à un effort commun et annoncé leur intention d'organiser début mars un sommet avec Ankara.
Une discussion qui tourne au débat
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker n'a pas caché son agacement vis-à-vis de l'initiative autrichienne, notant que les "solos nationaux ne sont pas recommandables".
Ce qui devait être une discussion relativement calme sur la mise en oeuvre de la stratégie définie par Bruxelles pour juguler le nombre d'arrivées de migrants en Europe a tourné à la passe d'armes entre le chancelier autrichien Werner Faymann et certains de ses homologues, selon un diplomate.
reuters/br
Avis divergents
Plusieurs responsables européens ont estimé que la décision de Vienne de plafonner le nombre d'entrées sur son territoire à 3200 personnes par jour à partir de vendredi revenait à tourner le dos au reste de l'Europe "pour le bénéfice des tabloïds autrichiens.
Le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopoulos, a averti les Autrichiens que leur décision n'était pas conforme au droit européen, mais le chancelier Werner Faymann a déclaré que ses conseillers juridiques n'avaient pas la même opinion et que la décision serait appliquée.