Donald Tusk a réitéré l'importance d'une action conjointe avec Ankara pour endiguer la crise migratoire dans l'UE. Selon un haut fonctionnaire européen la date du 5 mars a été retenue pour ce sommet, sous réserve de confirmation.
Il s'exprimait lors du sommet réunissant les dirigeants de l'UE à Bruxelles.
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Avant ces discussions, "il y avait ceux qui doutaient de la nécessité de résoudre le problème de la crise des réfugiés ensemble avec la Turquie. Nous avons confirmé qu'il n'y a pas d'alternative", a souligné de son côté le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Attendu à Bruxelles jeudi, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annulé sa visite après l'attentat qui a fait 28 morts mercredi à Ankara.
Pas de solos
L'enjeu est l'application du "plan d'action" conclu en octobre dernier entre la Turquie et l'UE, avec pour objectif d'endiguer les flux de migrants depuis la Turquie vers la Grèce, que ce soit en améliorant la surveillance des frontières ou la gestion sur place des réfugiés.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 ont par ailleurs réaffirmé "à l'unanimité" que "la démarche doit être européenne et que les 'solos' nationaux ne sont pas recommandables".
Quotas autrichiens surprenants
La décision de Vienne d'imposer des quotas quotidiens à l'entrée sur son territoire de demandeurs d'asile et de migrants en transit a "surpris" certains pays, en particulier ceux situés sur la route migratoire des Balkans", selon la chancelière allemande Angela Merkel.
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ats/sbad
Poursuite du sommet sur le "Brexit" vendredi
Après un premier tour d'échauffement jeudi, les dirigeants européens se retrouvent vendredi à Bruxelles pour arracher à 28 un compromis sur les réformes demandées par le Premier ministre britannique David Cameron et éloigner le spectre d'un "Brexit".
"Pour le moment je peux seulement dire que nous avons fait certains progrès mais il reste encore beaucoup à faire", a averti le président du Conseil européen Donald Tusk dans la nuit.
Les dirigeants de l'UE, chefs d'Etat et de gouvernement, sortaient alors d'un premier échange de vues sur les demandes de réformes de M. Cameron, suivi d'une discussion marathon au dîner sur la crise migratoire qui déchire l'Union.
Devant ses 27 partenaires, le Premier ministre britannique David Cameron a réclamé un "accord crédible (...) qui soit assez fort pour persuader les Britanniques de soutenir l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne". L'occasion se présente de règler le problème des relations entre Londres et le continent "pour une génération", a-t-il argué.